L’annonce du retrait de l’aide de l’USAID soulève des préoccupations sur l’avenir de certains programmes indispensables, notamment en Afrique. Certains pays à l’instar du Mali, de la Tanzanie et du Nigéria dépendent grandement de ce financement pour réaliser des projets dans des domaines importants comme la sécurité alimentaire, l’agriculture, l’éducation et la santé. Les conséquences pourraient donc être néfastes, surtout dans des pays déjà affaiblis et déstabilisés par les difficultés politiques et les crises humanitaires.
Quels sont les premiers bénéficiaires de l’aide de l’USAID en Afrique ?
Il y a deux ans, l’USAID a octroyé plusieurs millions de dollars à certains pays africains pour soutenir des initiatives variées. Le Nigéria, un des plus grands bénéficiaires avec en moyenne 368 millions de dollars, emploie ces fonds dans le domaine de la santé, du développement économique et de l’éducation. La Tanzanie recevant environ 337 millions de dollars compte sur ce financement pour affronter des problèmes sanitaires. L’Ouganda, de son côté, utilise ce soutien financier pour des programmes relatifs à la santé commune et au développement rural.
Dans le secteur du Sahel, les fonds octroyés sont plus importants. L’année dernière, trois principaux pays africains, dont le Niger, le Burkina Faso et le Mali, ont réparti une somme de 827 millions de dollars pour faire face à l’insécurité et à la crise humanitaire, des problèmes qui pourraient s’aggraver si les ressources financières sont annulées. La RDC (République démocratique de Congo) fait aussi parmi des principaux bénéficiaires avec environ 9000 millions de dollars alloués aux opérations humanitaires et à l’amélioration de la gouvernance.
Quant à la Côte d’Ivoire et au Sénégal, ils sont moins concernés par les tensions politiques. Toutefois, ils sont aussi touchés par le retrait du financement de l’USAID. La Côté d’Ivoire a reçu 115 millions de dollars, alors que le Sénégal en a obtenu 209 millions. Ces aides servent essentiellement à financier des programmes d’éducation et des infrastructures. Mais leur retrait pourrait retarder certains projets, voir les annuler totalement. Pour tout savoir sur la suspension de l’aide de l’USAID, vous pouvez vous rendre sur cet article.
Les éventuelles répercussions de la suspension des financements
Les répercussions de l’arrêt des aides de l’USAID sont nombreuses. Tout d’abord, la suspension des financements pourrait nuire à l’accès aux soins sanitaires et aggraver les crises alimentaires dans les pays déjà fragiles. Les programmes d’éducation et d’infrastructure risquent aussi d’être ralentis ou délaissés, retardant le développement social et la croissance économique.
En outre, la suspension des ressources financières pourrait aggraver les tensions politiques dans les pays déjà déstabilisés. Les populations se sentiraient plus vulnérables et négligées, entraînant des désordres sociaux et des frustrations. Dans certaines situations comme celles du Sahel, les risques d’insécurité pourraient s’empirer.
Les pays touchés sont donc amenés à chercher des solutions pour pallier cela. Ils peuvent s’adresser à d’autres partenaires financiers à l’instar des organisations européennes ou la Chine. Mais ces options demanderont des adaptations et du temps. Sinon, ils pourraient essayer de rassembler des ressources locales. Ce qui risque d’être très compliqué dans les pays sous pression. Enfin, il est fort probable que des ONG ou des programmes privés viennent prendre le relais. Cependant, les capacités de ces organisations à compenser la perte de financement engendrée par le retrait de l’USAID sont très limitées, surtout pour les projets de grande envergure.